Complément alimentaire de NADH, coenzyme clé de l'énergie cellulaire

Il existe trois façons différentes d’inciter à produire de la NAD dans le corps humain et à booster les taux de NAD dans les cellules.

1. La biosynthèse de novo. L’organisme transforme le tryptophane, un des acides aminés essentiels apportés par l’alimentation, en NAD par le biais de plusieurs réactions intermédiaires, mais la machinerie est peu efficace.
2. La voie de Preiss-Handler. L’organisme transforme la niacine (NA), une des formes de la vitamine B3 trouvée dans l’alimentation, en niacinamide (NAM), puis en nicotinamide mononucléotide (NMN), et enfin en NAD. En tant que précurseurs directs, les compléments de NMN sont donc très prisés.
3. La voie de sauvetage. L’organisme est capable de reformer des molécules de NAD à partir de la nicotinamide (NAM) et de la nicotinamide riboside (NR), deux précurseurs de la NAD qui sont aussi des produits de dégradation de celle-ci. C’est la raison pour laquelle on appelle ce mode de production, la voie de sauvetage. La NR et la NAM sont toutes les deux converties en nicotinamide mononucléotide (NMN) avant d’être définitivement transformées en NAD.

Plutôt que se supplémenter en précurseurs, pourquoi ne pas se supplémenter directement en NAD(H) ? La question est judicieuse. Malheureusement, des études montrent que la NAD(H) ne peut pas traverser la barrière intestinale. Elle est dégradée dans le petit intestin par les cellules épithéliales de l’intestin (6), puis transformée en NMN par plusieurs enzymes intestinales, puis en divers métabolites comme la NR et la NAM. Ce sont ces métabolites qui traversent la barrière intestinale et gagnent l’ensemble des cellules de l’organisme où ils seront à nouveau transformés en NAD.

Une supplémentation en NADH est donc loin d'être inutile : elle contribue bien à la production de NAD dans les cellules. Mais on lui préfère généralement une supplémentation plus directe en NMN, en NR ou en NAM. On évite ainsi plusieurs étapes de dégradation et de reconversion successives. Les suppléments de NADH restent cependant très attractifs en raison de leur prix nettement plus bas que ceux de ses précurseurs.

Comment augmenter naturellement ses niveaux de NAD ?

Pour commencer, prenez une gélule par jour de NADH, le matin à jeun, et attendez une demi-heure avant de manger. En parallèle de cette supplémentation en NADH, il est possible de contribuer à la production de NAD de deux façons différentes.

Favoriser la production de NAD par l’alimentation

Pour assurer la synthèse de novo de la NAD, l’organisme a besoin de tryptophane dont les meilleures sources sont le riz complet, la viande, les produits laitiers, les œufs, les protéines de soja, les arachides, les légumineuses et les fruits à écale. On trouve ensuite de la nicotinamide riboside (NR) dans le lait, mais les meilleures sources de précurseurs du NAD sont les produits bruts crus (végétaux ou animaux). Le système digestif de l’homme, bien aidé par sa flore intestinale, dégrade le NAD issu des autres organismes en différents composés qui pourront être utiles pour reformer de la NAD via la « voie de sauvetage », évoquée un peu plus haut.

En revanche, des études montrent qu’une alimentation riche en graisses (7) accélère à long terme le déclin de production de NADH : veillez donc à équilibrer davantage votre alimentation sur ce plan.

Favoriser la production de NAD par l’activité physique

Il est bien connu que l’exercice physique stimule la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins et booste la masse musculaire. Des auteurs ont cependant découvert que ces conséquences étaient liées directement à l’activation de certains gènes spécifiques (SIRT1) à l’augmentation des taux de NAD (8-9).