Non, le gluten n’existe pas directement à l’état naturel dans les céréales ! Tiré du latin glutinium signifiant « colle », il définit en réalité le réseau élastique se formant lors de l’hydratation de certaines farines. Apprécié en boulangerie, il est indissociable du procédé de panification, en favorisant la levée des pâtes.
Du point de vue moléculaire, le gluten est majoritairement constitué de deux grandes familles de protéines céréalières, les prolamines et les gluténines. Cela explique que par métonymie, ce terme désigne aujourd’hui directement ces fractions protéiques particulières présentes dans certains grains.
Un moyen mnémotechnique pour retenir ceux qui en renferment ? Pensez BASOKÉ : Blé, Avoine, Seigle, Orge, Kamut et Épeautre.
Chez certaines personnes, la consommation de gluten déclenche une réaction auto-immune dirigée contre la paroi de l’intestin grêle : on parle d’intolérance au gluten ou de maladie cœliaque (1). Subissant une inflammation prolongée, les replis intestinaux (villosités) s’atrophient excessivement et peinent à absorber correctement les différents nutriments.
Non détectée, cette pathologie peut mener à terme à des complications plus sévères, comme des carences minéro-vitaminiques, une déminéralisation osseuse voire un développement tumoral.
Génétiquement déterminée, la maladie cœliaque toucherait environ 1 % de la population mondiale mais n’est pas systématiquement diagnostiquée. En effet, les symptômes de cette affection sont parfois discrets et varient sensiblement selon les individus (2). Toutefois, la conjonction des manifestations suivantes devrait vous alerter :
Si vous pensez souffrir d’une intolérance au gluten, parlez-en d’abord à votre médecin. Celui-ci vous prescrira un bilan sanguin afin de déceler la présence d’anticorps dirigés contre les protéines du gluten (IgA anti-transglutaminases). Si le résultat est positif, une biopsie de l’intestin grêle sera réalisée afin d’évaluer l’état de la muqueuse intestinale.
Vous comptiez entamer un régime sans gluten de votre propre chef ? Mauvaise idée, du moins sans avoir fait le test au préalable : vous risqueriez de fausser les résultats de l’analyse biologique.
Il n’existe aujourd’hui aucun traitement permettant d’éradiquer la maladie cœliaque. Le seul moyen efficace de l’endiguer consiste à adopter à vie un régime sans gluten.
Assez contraignant, il nécessite de revoir en profondeur sa façon de s’alimenter en traquant non seulement les produits à base de gluten, mais aussi ceux qui ont pu subir une contamination croisée durant la chaîne de production.
En France, l’AFDIAG (Association française des intolérants au gluten) simplifie les courses des cœliaques grâce à son logo « épi barré ». Gage réel de fiabilité, il garantit l’absence de gluten dans les produits porteurs (teneur résiduelle inférieure à 20 mg/kg) et un audit scrupuleux des sites de fabrication.
Vous venez d’apprendre que vous êtes atteint de la maladie cœliaque ? Pas d’inquiétude, il existe de nombreuses céréales naturellement sans gluten à apprivoiser pour remplacer les traditionnels BASOKÉ.
Familiers, le riz et le maïs ne devraient pas trop vous dépayser. Plus exotiques, le quinoa, le sarrasin, le millet, l’amarante ou le teff gagnent à être découverts pour leur beau profil nutritionnel (3). Sans parler des légumineuses qui en sont totalement exemptes !
Quid du petit épeautre, dont on vante souvent la bonne tolérance ? Si sa teneur en gluten est effectivement plus faible, elle n’est pas pour autant nulle : il est donc malheureusement à proscrire en cas d’intolérance.
Si les produits bruts sont facilement contournables, le piège réside surtout dans les plats préparés, rois du gluten caché. Alors oui, il vous faudra lire les (fastidieuses) petites lignes de la composition nutritionnelle. On retiendra entre autres les mentions « amidon de blé » ou « sirop de blé » qui peuvent figurer sur certains biscuits, levures chimiques ou bouillons cubes. Autre faux ami : la sauce soja, qui fait intervenir la fermentation du blé.
À noter : la quasi-totalité de nos compléments alimentaires sont compatibles avec un régime sans gluten. Pour le vérifier, jetez un coup d’œil aux logos présents sous les photos de nos produits !
Dans le cas d’une hypersensibilité au gluten, aucune réaction immunitaire ni inflammatoire n’est constatée. En particulier, les anticorps anti-transglutaminases sont absents. Pourtant, les différents troubles digestifs ou rhumatismaux associés sont bien présents et cessent rapidement après l’éviction du gluten (6). Un mystère qui reste aujourd’hui entier pour la science, mais qui affecterait tout de même 13 % des Occidentaux. Si vous souffrez de tels maux liés au gluten, sans être diagnostiqué intolérant(e), vous pouvez en déduire que vous êtes hypersensible au gluten. Là encore, n'hésitez pas à en parler avec votre médecin.
Contrairement aux cœliaques, les hypersensibles au gluten ne sont pas nécessairement contraints de s’adonner à un régime sans gluten strict. La limitation ou l’arrêt des sources gluténiques majeures (comme le pain et les pâtes) apporte déjà un soulagement dans la plupart des cas.
Pour les sujets non cœliaques qui éprouvent des difficultés à digérer le blé et consorts, certains naturopathes conseillent la prise d’enzymes capables de dégrader les protéines du gluten, comme les endopeptidases et les exopeptidases (par exemple avec Glutalytic®, complément de pointe soutenu par des études cliniques) (7-8). Un coup de pouce bienvenu pour s’accorder (quand même) une petite soirée pizza entre amis !
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Bien à vous,
La Rédaction