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L'excès d’homocystéine accusé d'augmenter les risques cardiovasculaires

Des études récentes réaffirment le lien depuis longtemps pressenti entre excès d’homocystéine et risque de développer certaines pathologies, notamment cardiovasculaires. Explications et conseils pratiques pour agir.

Excès d’homocystéine pour le cœur

Qu’est-ce que l’homocystéine et comment impacte-t-elle la sphère cardiovasculaire ?

L’homocystéine est un acide aminé soufré qui est produit naturellement par nos cellules lors du métabolisme des protéines. Il s’agit plus exactement d’un intermédiaire du cycle de méthylation – qui permet entre autres la synthèse du glutathion, notre plus puissant antioxydant endogène. Produit lors de la dégradation de la méthionine dans le foie (une réaction appelée déméthylation), il est ensuite recyclé en méthionine (par reméthylation) ou converti en cystéine (par transsulfuration) (1).

Lorsque cette conversion se révèle inefficace, l’homocystéine s’accumule dans le sang de manière excessive : on parle alors d’hyperhomocystéinémie (2). Depuis les travaux du Dr McCully en 1969, les médecins soupçonnent que des taux élevés d’homocystéine constituent un facteur de risque indépendant de maladies cardiovasculaires (3). Cet état exposerait notamment à une fragilisation des parois artérielles, à une oxydation accrue du cholestérol LDL (impliqué dans la formation des plaques d’athérome) ainsi qu’à des troubles de la coagulation. Une hypothèse qui semble se confirmer au regard des toutes dernières études en date...

Homocystéine et risque cardiovasculaire : ce que révèlent les études récentes

Effets de l’homocystéine sur l’inflammation vasculaire

Une première étude animale rapporte que les souris souffrant d’hyperhomocystéinémie présentent des plaques d'athérosclérose plus grandes et une sécrétion accrue de cytokines inflammatoires (4). Selon les chercheurs, ce constat se justifierait par plusieurs mécanismes imbriqués : une inflammation des cellules endothéliales qui tapissent les parois internes des vaisseaux sanguins, des troubles calciques, une libération massive d’espèces réactives de l’oxygène, mais aussi la pyroptose (mort inflammatoire) des macrophages qui composent en partie les dépôts artériels.

Hyperhomocystéinémie et affections coronariennes

Chez l’humain, une première méta-analyse compilant 59 études a comparé les concentrations plasmatiques d'homocystéine de 9381 sujets atteints de coronaropathie avec celles de 12 188 sujets témoins. Il a été observé que les malades présentaient des taux d’homocystéine significativement plus élevés, confortant le lien entre hyperhomocystéinémie et affections coronariennes (5). Cette association semble toutefois plus marquée au sein des populations asiatiques et africaines, et se renforcerait avec l’âge.

Excès d’homocystéine et troubles cérébrovasculaires

Une seconde méta-analyse a cette fois compilé 21 études portant sur un total de 9 888 participants, dont 5 031 patients hospitalisés pour un accident vasculaire cérébral ischémique (obstruction d’une artère cérébrale par un caillot sanguin). Ici encore, les chercheurs ont constaté que les malades affichaient des taux d’homocystéine plus élevés que les témoins. D’après eux, cette accumulation excessive induirait une réparation moins efficace de l’ADN, des nécroses de la paroi vasculaire, ainsi que la production de sérine élastase dans les cellules musculaires lisses vasculaires qui rigidifierait les parois des vaisseaux (6). À noter que selon cette même publication, l’hyperhomocystéinémie augmenterait également le risque d'hémorragie intracérébrale et constituerait même un indicateur prédictif de récidive.

Une étude rétrospective, qui a inclus 200 patients victimes d'un AVC admis au service de neurologie de l'hôpital populaire de Guyuan de 2022 à 2024, précise les résultats précédents. Elle révèle plus spécifiquement une corrélation positive entre des taux élevés d'homocystéine et la gravité des lésions de la substance blanche, zone critique de la transmission des informations dans le système nerveux (7).

Comment faire baisser son taux d’homocystéine naturellement ?

Une hyperhomocystéinémie peut résulter d’une mutation génétique, de la prise de certains médicaments ou encore du tabagisme (8). Dans les autres cas, une alimentation déséquilibrée ou insuffisamment diversifiée est généralement en cause. Certaines mesures diététiques peuvent ainsi contribuer à normaliser un taux d’homocystéine trop élevé :

  • diminuez sans les supprimer totalement les sources alimentaires de méthionine. Réduisez surtout les produits carnés riches en gras saturés (comme la charcuterie ou la viande rouge), dont une consommation excessive est par ailleurs délétère pour la santé cardiovasculaire (9) ;
  • augmentez vos apports en certaines vitamines du groupe B qui participent au métabolisme normal de l’homocystéine. À savoir B9 et B12, des cofacteurs essentiels au recyclage de l’homocystéine en méthionine (qui se concentrent respectivement dans les légumes verts à feuilles et les produits d’origine animale), mais aussi B6 qui soutient la conversion de l’homocystéine en cystéine (à retrouver dans les abats, la volaille, les légumes secs et les noix) (10) ;
  • mangez plus souvent des betteraves, des épinards et des céréales complètes qui fournissent de la bétaïne (11). En tant que cofacteur de la bétaïne-homocystéine méthyltransférase (BHMT), elle contribue également au métabolisme normal de l’homocystéine en médiant sa transformation en méthionine selon une voie métabolique alternative aux vitamines B. Pensez aussi aux aliments riches en choline, convertie en bétaïne par le foie : jaune d’œuf, poisson, crucifères, graines... (12).

Sachez enfin qu’il existe des supplémentations qui rassemblent ces différents nutriments en une seule formule pour vous assurer des apports adéquats.

-Découvrez Homocysteine Control, qui réunit bétaïne, choline et le trio B6, B9 et B12 sous leurs formes les plus stables et les plus actives (pyridoxal-5-phosphate pour la vitamine B6, 5-MTHF pour la vitamine B9, méthycobalamine pour la vitamine B12...).

Le conseil SuperSmart

Références scientifiques

  1. Kumar A, Palfrey HA, Pathak R, Kadowitz PJ, Gettys TW, Murthy SN. The metabolism and significance of homocysteine in nutrition and health. Nutr Metab (Lond). 2017 Dec 22;14:78. doi: 10.1186/s12986-017-0233-z. PMID: 29299040; PMCID: PMC5741875.
  2. Kumar A, Palfrey HA, Pathak R, Kadowitz PJ, Gettys TW, Murthy SN. The metabolism and significance of homocysteine in nutrition and health. Nutr Metab (Lond). 2017 Dec 22;14:78. doi: 10.1186/s12986-017-0233-z. PMID: 29299040; PMCID: PMC5741875.
  3. McCully KS. Hyperhomocysteinemia and arteriosclerosis: historical perspectives. Clin Chem Lab Med. 2005;43(10):980-6. doi: 10.1515/CCLM.2005.172. PMID: 16197285.
  4. Zhang S, Lv Y, Luo X, Weng X, Qi J, Bai X, Zhao C, Zeng M, Bao X, Dai X, Zhang Y, Chen Y, Liu M, Hu S, Li J, Jia H. Homocysteine promotes atherosclerosis through macrophage pyroptosis via endoplasmic reticulum stress and calcium disorder. Mol Med. 2023 Jun 12;29(1):73. doi: 10.1186/s10020-023-00656-z. PMID: 37308812; PMCID: PMC10262416.
  5. Unadkat SV, Padhi BK, Bhongir AV, Gandhi AP, Shamim MA, Dahiya N, Satapathy P, Rustagi S, Khatib MN, Gaidhane A, Zahiruddin QS, Sah R, Serhan HA. Association between homocysteine and coronary artery disease-trend over time and across the regions: a systematic review and meta-analysis. Egypt Heart J. 2024 Feb 27;76(1):29. doi: 10.1186/s43044-024-00460-y. PMID: 38409614; PMCID: PMC10897093.
  6. Pinzon RT, Wijaya VO, Veronica V. The role of homocysteine levels as a risk factor of ischemic stroke events: a systematic review and meta-analysis. Front Neurol. 2023 May 12;14:1144584. doi: 10.3389/fneur.2023.1144584. Erratum in: Front Neurol. 2024 Apr 04;15:1404808. doi: 10.3389/fneur.2024.1404808. PMID: 37251231; PMCID: PMC10216881.
  7. Zhang S, Lv Y, Luo X, Weng X, Qi J, Bai X, Zhao C, Zeng M, Bao X, Dai X, Zhang Y, Chen Y, Liu M, Hu S, Li J, Jia H. Homocysteine promotes atherosclerosis through macrophage pyroptosis via endoplasmic reticulum stress and calcium disorder. Mol Med. 2023 Jun 12;29(1):73. doi: 10.1186/s10020-023-00656-z. PMID: 37308812; PMCID: PMC10262416.
  8. O'Callaghan P, Meleady R, Fitzgerald T, Graham I; European COMAC group. Smoking and plasma homocysteine. Eur Heart J. 2002 Oct;23(20):1580-6. doi: 10.1053/euhj.2002.3172. PMID: 12323157.
  9. Haring B, Wang W, Fretts A, Shimbo D, Lee ET, Howard BV, Roman MJ, Devereux RB. Red meat consumption and cardiovascular target organ damage (from the Strong Heart Study). J Hypertens. 2017 Sep;35(9):1794-1800. doi: 10.1097/HJH.0000000000001385. PMID: 28399044; PMCID: PMC5728368.
  10. Ubbink JB, Vermaak WJ, van der Merwe A, Becker PJ, Delport R, Potgieter HC. Vitamin requirements for the treatment of hyperhomocysteinemia in humans. J Nutr. 1994 Oct;124(10):1927-33. doi: 10.1093/jn/124.10.1927. PMID: 7931701.
  11. McRae MP. Betaine supplementation decreases plasma homocysteine in healthy adult participants: a meta-analysis. J Chiropr Med. 2013 Mar;12(1):20-5. doi: 10.1016/j.jcm.2012.11.001. PMID: 23997720; PMCID: PMC3610948.
  12. Olthof MR, Brink EJ, Katan MB, Verhoef P. Choline supplemented as phosphatidylcholine decreases fasting and postmethionine-loading plasma homocysteine concentrations in healthy men. Am J Clin Nutr. 2005 Jul;82(1):111-7. doi: 10.1093/ajcn.82.1.111. PMID: 16002808.

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